Vous.

Parfois la douleur déchire la thoracique cage, vous crachez à la manière d'une pute farwestique, personne pour vous regarder,
vous êtes puissant vous êtes faible, l'idée vous vient, d'écrire.
Parfois la joie agite ses doigts graciles, la joie insiste vous regardez, les mains de la joie sont ouvertes d'où volent des lettres qui, dans le bon sens, celui d'un jubilatoire désordre, s'écrit le mot partager.
 

Elle.

Titulaire d’un master en Philosophie UCLouvain, de l'agrégation, autrice de huit romans, d'une quarantaine de textes pour la scène, Sophie Magerat est formée à la direction d’ateliers d’écriture littéraire auprès de Kalame, réseau des animateurs d'écriture de la Fédération Wallonie Bruxelles. 
Travaille, depuis 2006, selon diverses formules : séances de groupe ou individuelles / institutions culturelles, associations, entreprises, écoles, prison, manifestations artistiques / demi-journée, journée, week-end / ateliers occasionnels, cycles permanents / Maison de la Francité Bruxelles, Université des Aînés Louvain-la-Neuve, Maison du Conte et de la Littérature Jodoigne, Nouvelle Sève, Festival Boojum et Dada.

La démarche

Décadenasser les portes qui séparent de l'inconscient. Placer l'écriture en intraveineuse sur l'imaginaire, mémoire enfouie, chaos en expansion. 
Oser le ridicule, l'hystérique, l'âpre. Le contre-courant, le rocailleux, le flippant. 
S'amuser.
Utiliser pour matériau l'émotion du moment. S'immerger, peau nue. Ouvrir les capteurs de l'entière sensorialité. Déposer à la surface du papier, de l’écran, ce que nos sens vibrent. Convier au voyage notre frère le cerveau. Pas trop. Nous sommes un corps. Ne pas l'oublier. Écrire avec son corps pour des gens qui nous lisent avec leur corps.
Nous sommes tous égaux en imaginaire. 

Qu'est-ce que: atelier d'écriture ?

Les ateliers pionniers sont mis en place, début des années 60', par l’OuLiPo, ouvroir de littérature potentielle.
L’atelier d'écriture créative (ou littéraire) est un lieu collégial au sein duquel sont communiqués des propositions (dans le jargon du métier : consignes) donnant naissance à la rédaction de textes (poétiques, de fiction). Lecture à voix haute, retours succincts de l'animateur. Temps d’écriture plus conséquent, en cours de journée, imparti au récit en cours (roman, nouvelle, autofiction, chronique, pièce dramatique).
Peu de blabla. Le but est : écrire.
Développer le pouvoir du vulnérable. Du rien-posséder. Tabula rasa.
Faire taire la voix du jugement perchée sur l'épaule, répétant à souhait « Tu as vu le nombre de gens qui savent écrire ?  Tu te prends pour qui ? » Se parler à soi-même en ces termes : Va te faire foutre. 
Se faire du bien. Agir iconoclaste. A l'encontre de ce qui nous empêche.


Date : 28 avril 22:31
Objet : merci pour la magie
À : <femmecritu@gmail.com> 

Mes belles, j’ai adoré ces moments passés avec vous pendant la journée d'écriture. Comment l’amitié peut se décliner dans la création, j’adore. Je me sens vivre quand j’écris, je me sens vivre quand j’écris à vos côtés. 
Je vous remercie de cette intensité de vie qui me porte comme une épaisseur. Oui, la vie est épaisse. Une vie épaisse rend le temps compact. Pas besoin de vivre cent ans. Les minutes sont intenses, dirigées vers l’essentiel. L’abeille voltige concentrée, pleinement dans l’être. Avec vous, pendant cette journée, je me suis sentie pleinement dans mon être -quel bonheur d’habiter chez moi, d’aimer être moi, d’aimer sentir, vibrer, imaginer. Quel bonheur de vous aimer, vous. Miam ! Peu importe ce que j’ai écrit. Ton lieu, S., la personnalité hors du commun qui l’habite, l’univers qui t’accompagne : des poèmes. Tout est fantastique. J’aime ces reliefs de la vie, nécessaires pour réveiller les vieilles croûtes qui entravent le monde et nous-mêmes, vers une belle progression. 
Merci, S.
A.