Sophie Magerat

écritures




Programmée en 69, provoquée fin 68. Tiraillée, depuis, entre Éros et rébellion.
Maîtrise en philosophie. Agrégation.
Désormais agnostique, diplômée en théologie.
Dix années en radio : rédaction, production, voix.
Après la mort d’un fils nouveau-né, soulage sa dépression dans l’alcool et la thérapie
(impatiente dans l'un, patiente dans l’autre).
Atelier sous la direction du dramaturge Eric Durnez, 2004. Boute le feu aux poudres.
Elle se découvre l’instinct d’écrire pour la scène (quarante pièces à ce jour).
En 2008, cul sur une bitte Place de l'Horloge à Avignon, entourée de flics, couche
sur papier l'incipit d'Irène, roman.
Huit fictions romanesques suivront. Dont une utopie fraternaliste de 976 pages, Devra.
Le sort se rit des mérites.
Il apparaît à Magerat que l’écriture est un chantier perpétuel.
Un laboratoire.
Nous sommes tous égaux en imaginaire.
Elle dirige des ateliers d'écriture. 
Les personnes y écrivent dans la liberté d’oser le défoulement, la contrefaçon, le vulnérable. 
Elle aime cette phrase de Koltès qu’elle lut un soir, haut talonnée, 
dans sa chemise de nuit années 50’ bleu électrique achetée chez Emmaüs : 
« Savoir que le théâtre est inutile. A partir de là, le faire le plus parfaitement du monde ».